La première de Musique pour le monde de demain, une composition originale écrite par le pianiste Theo Abelard aux côtés des sculptures en spirale et envoutantes, élégantes et métalliques de George Liautaud, artiste fondateur du village de sculpture sur métal - Croix des Bouquets.
Dans un moment mondial d'incertitude et d'implosions mondiales abjectes, le pillage de ce village historique évoque à la fois un crépuscule local et mondial où la violence devient banale et en même temps permanente.
Dans un moment où le langage semble échapper à tout sens de décence ou de diplomatie, la chanson et ses résonances avec le métal pourraient être une forme de résonance à laquelle nous pouvons nous tourner.
Une première tentative, ce concert explore nos premières tentatives de capter des résonances et toutes les langues vivantes qui pourraient naître entre deux artistes nés presque 100 ans à part.
Musée des Arts Libres des Amériques et du Monde
Elle guide et enseigne les néophytes, accueillant des offrandes variées, avec une importance particulière accordée au palmier. Elle se présente comme une vieille femme, en lien avec les esprits anciens, apparaissant habituellement durant les rituels, bien que sa présence subtile soit parfois insaisissable. Animée par une nature compatissante, elle vise à corriger les torts et rectifier les mauvais traitements, dotée du pouvoir de purifier et de chasser la négativité. Elle est vénérée pour incarner un ensemble de forces, incluant la fertilité, les arcs-en-ciel, et les pouvoirs élémentaires, symbolisant l'unité et l'interconnexion de l'existence. Souvent représentée aux côtés d'une autre entité, cette figure symbolise l'harmonie entre le masculin et le féminin, l'équilibre divin entre le ciel et la terre, ainsi que l'union entre le corps et l'esprit. Célébrée sous différentes formes, elle est souvent dépeinte comme un serpent se mordant la queue, paré d'offrandes blanches et colorées lors des cérémonies. Autrefois, un serpent colossal s'enroulait sous terre, sculptant le monde de sa présence imposante. Des eaux sacrées jaillissaient de ses profondeurs, donnant naissance à la vie, et lorsque la pluie tombait, un vibrant arc-en-ciel décorait le ciel. Cette essence spirituelle, souvent assimilée au lait et au sperme, représente la vitalité sacrée qui anime tous les êtres. Une figure énigmatique, crainte par beaucoup, se cache dans les bois, traînant des chaînes symbolisant la force et la violence, avec une manifestation cérémoniale attirant les foules pour des rassemblements et des festins communaux. Sur les croisements éternels se dresse une figure enveloppée d'un noir perpétuel, présidant aux transitions et suscitant à la fois peur et vénération en tant qu'esprit ordonnant l'évitement d'autres entités. Autrefois associée à un métier aujourd'hui obsolète, cette entité s'est métamorphosée en une figure guerrière, symbolisant la force à travers des capacités prophétiques et mystiques, naviguant à travers les complexités des temps changeants s. Un remix de nos mythes et de ceux qui se trouvent aux confins de nos mondes.
Nous n'avons pas l'intention de proposer des directives rigides sur la manière d'interpréter l'exposition ; considérez-les plutôt comme des récits enrichissants. L'artiste n'a pas simplement représenté d'anciens mythes ; il a créé de nouveaux univers à travers l'acier. Les mythes, bien qu'enracinés dans des récits spécifiques, façonnent l'avenir des sociétés. S'attarder sur un seul mythe passe à côté du jeu du farceur, là où les histoires cachent des significations plus profondes. Bien que ces mythes contiennent des vérités, l'essence réside dans les formes et les mouvements des corps d'acier à travers le temps. Vous pouvez explorer leurs formes, leurs expressions, et superposer différents contextes mythologiques alors qu'ils évoluent au-delà de leurs origines. Il est crucial de se rappeler que l'artiste n'a pas simplement représenté des mythes existants ; il a forgé de nouvelles fictions spéculatives et des univers entièrement nouveaux à travers ces créations en acier. Les mythes commencent comme des récits locaux et spécifiques, mais servent également de fondations mystérieuses pour l'avenir des sociétés. S'obstiner sur un seul mythe ou un ensemble d'entre eux revient à passer à côté du jeu du farceur, où une histoire racontée n'est pas l'histoire voulue. Ces mythes contiennent des vérités, mais ce qui importe le plus, ce sont les formes et les mouvements de ces corps d'acier à travers le temps. Vous pouvez interpréter leurs formes réelles, étudier leurs expressions, voire superposer différents contextes mythologiques alors qu'ils se transforment en quelque chose au-delà de ces mythes initiaux.
Recits d’arrière-plan
Version Courte:
Ayezan, également appelée Aizan ou Ayizan, occupe une place éminente dans les croyances vaudou. Épouse de Legba, elle veille sur les marchés, les espaces publics, les portes et les barrières, tout en étant profondément investie dans le monde spirituel. Cette divinité guide et forme certains apprentis houngans et reçoit des offrandes de chèvres noires ou blanches, ainsi que de bœufs roux, aux côtés de son époux. Elle accorde une signification particulière aux palmiers. Symbolisée par des tertres d'argile oints d'huile, entourés de franges de palmes, elle est représentée sous les traits d'une femme âgée. Parmi les divinités les plus anciennes, elle reçoit les offrandes principales lors des rituels et sa présence subtile la rend parfois difficile à détecter rapidement. Elle partage son partenariat divin avec Loco (Loko). En sa qualité de Mambo, Ayezan compte de nombreux fidèles, qu'elle chérit profondément pour sa nature compatissante et son désir de corriger plutôt que de punir. Sa discipline vise à rectifier les comportements et à punir ceux qui exploitent les vulnérables ou maltraitent autrui. On croit en son pouvoir de purification de l'environnement et d'expulsion des esprits malfaisants.
Ayida-Weddo, autre entité vénérée du vaudou, est largement estimée en tant qu'esprit puissant. Gouvernant la fertilité, les arcs-en-ciel, le vent, l'eau, le feu, la richesse, le tonnerre et les serpents, elle occupe une place de premier plan aux côtés de Damballa. Elle incarne la présence maternelle, symbolisant l'arc-en-ciel et l'essence de l'unité dans la sexualité humaine. Sa représentation aux côtés de Damballa, symbolique du masculin et du féminin, du ciel et de la terre, évoque la vitalité, la création et l'équilibre. Le serpent se mordant la queue représente souvent cette entité. Lors des rituels, Ayida-Weddo se pare de blanc et d'une coiffe ornementée, glissant sur le sol tel un serpent. Les offrandes qui lui sont destinées incluent des éléments blancs aux couleurs de l'arc-en-ciel. Son lien spirituel avec Damballa transmet la connexion profonde entre le sang, la vie, les menstruations, la naissance et les rituels sacrés du vaudou impliquant des sacrifices.
Quant à Bakulu, redoutable esprit traînant des chaînes, sa présence est si intimidante que personne n'ose le convoquer. Les offrandes destinées à ce loa sont simplement déposées dans les bois, sans invocation directe, en raison de cette réticence à son égard.
Bosou Koblamin, loa petro vénéré pour sa capacité à triompher de ses ennemis, est particulièrement estimé en temps de conflit. Malgré son aspect violent, il assure la protection de ses fidèles pendant leurs voyages nocturnes. Son image à trois cornes symbolise la force, la sauvagerie et la violence. Bien que parfois peu fiable, il est honoré lors de cérémonies où sa manifestation s'accompagne du bris de ses chaînes, recevant alors un cochon, sa nourriture favorite.
Ghede, surnommé Papa Ghede, incarne l'esprit éternel vêtu de noir, gouvernant les passages obligés où tous les esprits doivent un jour passer. Représentant la mort et inspire la peur aux autres esprits, il agit sous la direction de Baron Samedi.
Enfin, Ogoun, figure emblématique du guerrier dans la religion dahoméenne, évoque désormais un chef politique influent, symbole des défis de la Haïti moderne. Autrefois associé à la forge, Ogoun s'est métamorphosé en un loa guerrier, conférant force et pouvoirs mystiques.
Version Longue (Version Courte Suit)
"Ayezan : (Aizan, Ayizan)
Cette divinité est l'épouse de Legba, connue pour la sauvegarde des marchés, des espaces publics, des portes et des barrières tout en possédant une connaissance profonde du monde spirituel. Elle guide et mentorise certains apprentis houngans et reçoit des offrandes de chèvres noires ou blanches ou de bœufs couleur roux aux côtés de son mari. Le palmier revêt une importance particulière pour elle. Ayezan, originaire des croyances dahoméennes, est symbolisée par des tertres d'argile oints d'huile et entourés de franges de palmes, personnifiant une femme âgée. Parmi les dieux les plus anciens, elle reçoit les offrandes principales lors des rituels et apparaît généralement après son mari. Ses possessions sont douces, rendant parfois sa présence difficile à détecter rapidement. Loco (Loko) est son partenaire. En tant que Mambo, Ayezan est réputée avoir de nombreux dévots qu'elle chérit profondément, ayant une nature compatissante et désirant corriger les erreurs plutôt que se complaire dans la cruauté. Elle administre la discipline pour rectifier les comportements, punissant ceux qui exploitent les vulnérables ou maltraitent autrui. On croit qu'elle possède le pouvoir de purifier son environnement et d'expulser les esprits malfaisants de ses fidèles.
Ayida-Weddo est très vénérée en tant que puissant esprit loa dans le Vaudou, estimée dans des régions allant de l'Afrique aux Caraïbes, notamment au Bénin et en Haïti. Souvent désignée sous le nom de "Serpent Arc-en-ciel", Ayida-Weddo régit la fertilité, les arcs-en-ciel, le vent, l'eau, le feu, la richesse, le tonnerre et les serpents. Révérée aux côtés de Damballa, Ayida-Weddo est considérée comme l'un des loa les plus anciens et les plus importants. Ayida, le pendant de Damballa et sa compagne, incarne la présence maternelle, symbolisant l'arc-en-ciel et l'essence de l'unité dans la sexualité humaine. Révérée comme la force aux côtés de Damballa, son symbole, tout comme le sien, est celui d'un serpent. On la décrit comme douce et souple. Erzullie est sa consœur. On croit que quiconque saisit le diadème d'Ayida trouvera assurance en richesse. Aussi connue sous le nom d'Ayida Wedo, elle a la responsabilité de soutenir la terre. Selon divers récits, elle est mariée à Damballa, partageant son amour avec sa maîtresse, Erzulie Freda. Alternativement, elle est dépeinte comme faisant partie intégrante de Damballa, représentant ensemble une entité singulière à double esprit. Leur union signifie la vitalité, la vie, la création, et l'équilibre entrelacé du masculin et du féminin, du ciel et de la terre, et de l'union du corps et de l'esprit. Le symbolisme d'Ayida-Weddo englobe l'arc-en-ciel, le serpent, l'éclair et le paquet congo blanc sacré. L'art la représente souvent comme un serpent se mordant la queue. Dans les veves, elle apparaît toujours aux côtés de Damballa, représentée comme des serpents entrelacés dans une danse. La pureté du blanc la représente lors des cérémonies. Pendant les rituels, Ayida-Weddo se pare de tissu blanc et d'une coiffe ornée, incarnant le serpent en glissant sur le sol. Les offrandes en son honneur incluent des poulets blancs, des œufs, du riz, du lait et divers autres objets blancs ornés de teintes arc-en-ciel, en harmonie avec ses couleurs sacrées. Le coton est sa plante préférée. Dans les temps anciens, un serpent colossal s'enroulait sous la terre, la protégeant des profondeurs de l'abîme marin avec ses sept mille anneaux. Alors que cette créature titanesque s'éveillait, elle élevait progressivement son immense corps de la terre, s'étirant pour englober le ciel. Les étoiles se dispersaient à travers le firmament alors que sa forme se frayait un chemin à travers les montagnes, sculptant des lits de rivières et lançant des éclairs pour créer des pierres sacrées. Des eaux sacrées jaillissaient de son noyau le plus profond, donnant naissance à la vie sur terre. Lorsque les premières pluies tombaient, un arc-en-ciel se dressait dans le ciel, et Danbala prit Ayida Wedo comme épouse. Leur essence spirituelle coule à travers tous les êtres comme du lait et du sperme, un nectar sacré. Le serpent et l'arc-en-ciel ont transmis à l'humanité le lien profond entre le sang et la vie, la corrélation entre les menstruations et la naissance, et le rituel sacré du Vaudou du sacrifice de sang.
Bakulu, également connu sous le nom de Bakulu-baka, est un esprit redoutable qui traîne des chaînes derrière lui. Il est si redoutable que personne n'ose le convoquer. Son foyer se trouve dans les bois, où des offrandes lui sont laissées. Cependant, il ne possède personne. En raison de la réticence à l'invoquer, les offrandes destinées à Bakulu sont simplement déposées dans les bois sans aucune invocation directe.
En revanche, Bosou Koblamin est un loa petro violent vénéré pour sa capacité à surmonter ses adversaires, particulièrement estimé en période de guerre. Il protège ses adeptes lors de leurs voyages nocturnes. Bosou incarne l'apparence d'une figure avec trois cornes, symbolisant chacune la force, la sauvagerie et la violence. Bien qu'il vienne en aide à ses dévots parfois, il est considéré comme un loa peu fiable. Lors des cérémonies en son honneur, Bosou se manifeste en brisant les chaînes qui le lient, recevant immédiatement un cochon, sa nourriture préférée. Ces cérémonies plaisent aux congrégations car elles permettent des festins communautaires, attirant un grand nombre de participants.
Ghede, également appelé Papa Ghede, incarne la figure perpétuelle drapée de noir, présidant les carrefours intemporels où tous doivent éventuellement passer. Son symbole emblématique est la croix au sommet d'une tombe. Renommé comme l'esprit de la mort, il inspire la peur aux autres esprits, les contraignant à éviter sa présence. Il opère sous la guidance et la direction de Baron Samedi.
Ogoun, également connu sous le nom d'Ogorin ou d'Ogubadagri, représente l'archétype traditionnel du guerrier dans la religion dahoméenne, établissant des parallèles avec la figure vénérée de Zeus dans la mythologie grecque. Historiquement puissant et triomphant, Ogoun a évolué à l'époque contemporaine, adoptant une nouvelle personnalité qui diverge de ses origines africaines. Ce portrait actualisé reflète un chef politique rusé et influent, symbolisant les défis de la Haïti moderne. Associé à l'origine à la forge, un métier désormais obsolète, Ogoun s'est transformé en un loa guerrier. Il a le pouvoir de conférer la force grâce à des capacités prophétiques et mystiques."